Distance : 17,6 km
Dénivelé : 433 m
Durée : 5 H
Participants 16 : Sylvie, Maryse-C, Nadine, Françoise-LD, Nathalie, Maria, Julia, Claire, Lulu, Michèle, Mireille, Héloïse, Francis, Antoine, Thierry, Bernard,
Nous étions 16 randonneurs par un beau matin d’hiver à partir à la découverte de la pittoresque cité médiévale de Cordes sur Ciel, fleuron du département du Tarn avec la ville d’Albi et des alentours.
Une boucle de 17 km sur le causse autour de « la Belle Endormie », dans un paysage vallonné où alternent parcelles de vignes, champs cultivés, prairies et petits bois. Dès le départ, pour une mise en jambes matinale, nous gravissons une longue montée au cours de laquelle nous pouvons admirer le site remarquable de Cordes, magnifié par les rayons du soleil à l’aube de ce mois de mars.
Une petite erreur de parcours et nous retrouvons rapidement le chemin descendant à travers bois qui nous conduit à la petite chapelle de St Jean, nichée au creux d’un vallon. C’est là, après 1h30 de marche que nous décidons de faire la pause petit déjeuner, sur ce site qui au 14ème siècle était une léproserie. N’oublions pas cette terrible peste noire qui en 1348 décima la moitié de la population de Cordes. A l’époque, cette ville comptait près de 5700 habitants. Une plaque devant la chapelle rappelle cette funeste épidémie.
Quelques magnifiques maisons en pierres meulières agrémentent notre parcours, sans oublier les nombreux points de vue sur la cité de Cordes, classée grand site de Midi Pyrénées. Aux Fargues, nous pouvons admirer la croix en grés, dite « croix tournante » du XV siècle. Selon la tradition, elle protégeait les cultures de l’orage par l’orientation des visages de St Martin et de Marie-Madeleine face à celui-ci.
Le charmant village de VINDRAC-ALAYRAC, ancien fortin en avant-poste de Cordes nous offre une vue magnifique sur le vignoble gaillacois et la vallée du CEROU. Près de l’église St Martin de VINDRAC, nous posons nos sacs à dos pour un pique-nique bien mérité. Sur ce lieu existait au IV siècle une vaste villa gallo-romaine recouverte par une nécropole mérovingienne composée d’un petit édifice de 120 sarcophages témoignant des toutes premières pratiques chrétiennes. Il nous faut mentionner un personnage, Raymond d’ALAYRAC, troubadour du XIV siècle, célèbre à cette époque avec une chanson qui obtint le deuxième prix aux jeux floraux.
« En amour, j’ai mon refuge, vers lequel, de cœur, toujours je m’enfuis, car je suis tombé d’angoisse parce que je suis plus prisonnier que je ne le pense comme enserré dans une boite et je crois contrefaire l’émouchet qui prend habilement et vole ».
Une fois restauré, nous reprenons notre ballade et empruntons un vieux pont à gauche. Ce très joli pont à deux arches, appelé « le pont aux ânes » a été construit au XIV siècle pour assurer le trafic des ânes et muletiers que nécessitait l’ancien moulin de la BOGNE pour l’activité de meunerie. Le long du CEROU, nous empruntons une ancienne voie de chemin de fer reliant CARMAUX à VINDRAC. Elle servait à transporter le charbon des mines du Carmausin. Elle n’a fonctionné que de 1937 à 1939.
Nous arrivons aux CABANNES, village connu pour ses tanneries qui utilisaient l’eau du CEROU. Les cuirs étaient vendus par les riches négociants de Cordes, point d’orgue de notre ballade. Derniers efforts pour gravir les rues étroites de la cité médiévale où un superbe panorama nous attend, sans oublier la visite de la bastide avec ses façades exceptionnelles de demeures gothiques du XIII et XIV siècle, son château et son église. Hélas, la ville en raison des contraintes sanitaires, bars, restaurants, boutiques d’artistes et d’artisans fermés présente un aspect déserté et sans vie mais son héritage architectural admirable en fait une des villes médiévales les plus significatives de France et un haut lieu du patrimoine européen.
Cette agréable et charmante randonnée a été très appréciée par le groupe de marcheurs, amateurs de nature et de patrimoine.
