Distance : 14 km.
Durée : 4h30.
Dénivelé : 303 m
Participants ; Nadine, Françoise LD, Sylvie, Maryse, Claire, Nathalie, Maria, Lulu, Antoine, Francis, Thierry, Bernard.
Quoi de mieux, en cette période hivernale compliquée en raison de ce maudit virus, qu’une rando dans le Tarn pour chasser son stress, s’aérer et préserver son capital santé. Ce matin, nous étions 12 randonneurs (ses), soit 2 groupes de 6, à suivre notre guide, Nadine, pour parcourir cette belle boucle de 14,3 km. La bonne humeur était au rendez-vous de cette étape en pays tarnais entre coteaux et causse sur le chemin de la Vère au Saint Hussou. Il faut noter quelques difficultés à trouver le parking à notre arrivée à CAHUZAC S/VERE, ce qui occasionna les railleries de notre ami Francis dans la mesure où une reconnaissance des lieux et du parcours avait été accomplie les jours précédents.
Un temps plutôt clément, après les intempéries de ces derniers jours, nous accompagna et le soleil nous réchauffa gentiment tout au long de cette balade à la découverte des coteaux du vignoble gaillacois et de la Toscane tarnaise.
Une fois sur les coteaux, nous avons pu apercevoir dans le lointain, la bastide de Castelnau Montmirail, le vaste massif de la Grésigne et la vallée du Tarn avec ça et là des pigeonniers typiques du gaillacois ainsi que des mas, exploitations vinicoles dont la propriété est souvent ornée de pins parasol. La tradition locale raconte : « Cathare, si tu rencontres une maison flanquée de pins parasol, arrêtes toi, tu es en sécurité et tu trouveras gîte et couvert. »
D’un ruisseau à l’autre, d’un coteau à l’autre, s’étendent des champs et des vignes ponctués de belles demeures dont le château-musée de CAYLA qui est un lieu de mémoire et d’histoire. Cette ancienne gentilhommière du XIX siècle fut transformée en château-musée, consacré à Maurice GUERIN, prosateur, poète, diariste, et à sa sœur Eugénie, à la littérature et à la peinture. Des expositions temporaires y sont régulièrement présentées. Maurice de Guérin (1810- 1839) est l’auteur du « Centaure », de la « Bacchante » et du « cahier-vert » qui traduit ses interrogations sur sa destinée d’homme et d’écrivain.
En parcourant le chemin, nous arrivons au pittoresque village d’ANDILLAC à destination viticole, dont la silhouette s’est manifestée à plusieurs reprises au cours de notre balade. Au centre du village, une magnifique placette, entourée de maisons de pierres blanches et au pied de l’église St Médard, un des premiers murs végétaux (ou jardin vertical) est exposé, témoin depuis 1997 de cette invention du botaniste de renom, Patrick BLANC.
L’église St Médard dont l’édifice actuel date de 1872 a pu être financée par les dons de la famille GUERIN et des andillacois. Des admirateurs sont venus de toute la France pour découvrir la maison de Maurice de Guérin et se recueillir sur la tombe de Maurice et Eugénie. Andillac est un village à évocations romantiques.
En poursuivant notre chemin, nous descendons vers le joli et pittoresque village de VIEUX, autrefois lieu de pèlerinage, dont l’église à la tour octogonale contenait les reliques de plusieurs saints. Au Moyen- Age, la présence des reliques de Saint AMARAND et de sainte CARISSIME ont fait de VIEUX le principal sanctuaire de l’Albigeois dès le IX siècle. Petit village très vivant, on y fait son pain bio et ses vins sont travaillés et reconnus Outre-Atlantique. En aval du village se dresse un menhir de 15 tonnes, témoin de l’occupation des lieux à l’époque du néolithique, soit 5000 ans avant notre ère. Une légende dit que ce mégalithe aurait été transporté par sainte Carissime sur une étoffe de soie, libre à vous d’y croire …ou pas.
Nous quittons ce village plein de charme pour nous diriger vers Cahuzac, bourg actif, sympathique et accueillant et rejoindre après une dernière montée dans les vignobles, le chemin qui suit le cours d’eau de la Vère.
Une belle randonnée d’hiver, entre vignes et coteaux qui permet de découvrir un paysage doucement vallonné où se nichent 3 jolis petits villages (Cahuzac, Andillac, Vieux) mis en valeur par leur restauration soignée. Nous garderons aussi l’image bucolique de ces 2 splendides lièvres en train de batifoler et courir au milieu des vignes et des champs.